Décès de notre ancien maire, Gilbert Ribes.

Monsieur Gilbert RIBES, maire de Marseillan de 1977 à 1982, est décédé. 

Voici l'éloge qu'a prononcé André Giron, ancien premier adjoint avec René Angel, adjoint de Gilbert Ribes, le jour des obsèques. Nous le reproduisons bien volontiers avec leur autorisation. 

Quelques mois seulement après le décès de son frère André, disparu en début d’année,Gilbert RIBES nous quitte à son tour.

Né en 1931, dans une famille modeste, Gilbert s’est révélé très tôt un garçon courageux et combatif.

Adolescent, il aide son père et son frère aux travaux agricoles et il mène en même temps des études.

Après avoir obtenu le baccalauréat en candidat libre, il poursuit des études universitaires à la Faculté des Lettres de Montpellier, toujours en participant aux travaux agricoles avec son père.

En citoyen responsable et en homme de conviction, il adhère très tôt au Parti Communiste.

Le Parti lui propose de conduire une liste lors des élections municipales de mars 1977.

A l’époque, la population de Marseillan était inférieure à 3500 habitants et le panachage était autorisé (c’est-à-dire il y avait la possibilité de rayer certains noms sur les listes).

Un bref historique est nécessaire. Deux listes sont en présence :

• Celle de Gilbert RIBES, soutenue par le PC;

• Celle de Louis SOULIER, secrétaire de la section socialiste, qualifiée de centre gauche.

Au 1^er tour la liste SOULIER obtient 8 élus, celle de RIBES 5 élus.

Au 2ieme tour, à la surprise générale, la liste RIBES devient majoritaire avec 11 élus et la liste SOULIER n’obtient que 10 élus.

Soucieux d’une bonne gestion municipale, dans l’intérêt des marseillanais, la liste RIBES accepte que des membres de la liste SOULIER participent au bureau municipal (alors que Louis SOULIER n’est pas élu, il a été rayé).

Dès 1977, les réalisations prennent corps :

• Dès l’été, création d’un centre aéré municipal bénéficiant d’un encadrement par des moniteurs diplômés et venant en complément de l’O.M.

• A partir de l’hiver, création de classe de neige pour les enfants des cours moyens.

En 1978,

• Création d’un restaurant scolaire municipal, qui faisait cruellement défaut jusque-là.

• Création d’une classe de voile municipale en collaboration avec la base des Glénans.

• Création d’une école municipale de musique, avec un professeur diplômé.

En 1980 :

• Réalisation d’une « bibliothèque des enfants » dans le square de la « grille ».

• Lancement à l’automne dans les locaux du groupe scolaire Denis Bardou, et ce pour gagner du temps, des travaux de « la maison des jeunes et de la culture ».

• ceux-ci seront supervisés par l’architecte montpelliérain Mr Jean-Pierre REY.

C’est donc en 1981 que les locaux de la « MJC » seront inaugurés, et non pas en 1983 comme indiqué par erreur, dans certains documents publiés ultérieurement.

Sous le mandat de Gilbert RIBES, l’état sanitaire et la propreté de la commune ce sont notablement améliorés :

Par une prise en gestion directe de la collecte des ordures ménagères, l’achat de containers collectifs, de nouveaux camions-bennes, et la fourniture gratuite des sacs plastiques à toute la population.

L’assainissement a été adapté à une commune ayant une forte variation de population saisonnière, par la création des lagunages « des Pradels ».

Les campings municipaux ont été agrandis.

On retiendra que Gilbert RIBES a été un maire attentif à la défense des activités économiques liées à l’étang de Thau et aussi des terres agricoles.

Avec la population, les professionnels, conchyliculteurs, viticulteurs, il a combattu le projet touristique de « la tour de Valdernau » consistant à accueillir plus de 10 000 personnes en bordure de l’étang.

En résumé Gilbert RIBES fut incontestablement un maire « bâtisseur », doté d’une vision d’avenir pour la commune.

Bien que cette période soit éloignée de nous, la collectivité actuelle se grandirait à lui rendre un hommage officiel, largement mérité.

Sur le plan professionnel Gilbert RIBES a été un chercheur autodidacte précurseur et visionnaire.

Sait-on que ses recherches en pisciculture l’on conduit à maitriser, parfois mieux que les laboratoires officiels, la reproduction des silures et des esturgeons et qu’il est à l’origine de la création d’une espèce de « silure-glane » triploïde, c’est-à-dire stérile et ne pouvant pas se reproduire.

Ce brevet, reconnu internationalement, est aujourd’hui exploité dans de nombreux pays.

Dans un article publié dans la presse nationale, un journaliste très connu a qualifié Gilbert RIBES d’inventeur génial, estimant qu’il a fait avancer la science génétique.

Nous sommes encore nombreux à nous souvenir de ton œuvre accomplie.

Merci Gilbert.

Repose en paix !