Retour vers le futur
On vous l'a raconté à plusieurs reprises, le maire a autorisé la construction d'immeubles sur toute la façade de l'étang.
Voici que qu'a écrit un Marseillanais dans un tract, photo de tours géantes à l'appui :
« Tout cela est décidé sans concertation, sans évaluation des risques, sans recherche d'un projet différent où les intérêts des Marseillanais soient préservés. Les protestations ont été vives et des Marseillanais de tous bords se sont regroupés pour désormais avoir leur mot à dire ».
« C'est pourquoi nous soumettons une esquisse de solution : [...]
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Etablissement de projets de construction dans le respect de l'environnement et de l'architecture.
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Clause d'attribution réservant les logements 100% aux Marseillanais ».
« Bien sûr un tel projet est réalisable avec une municipalité capable de gérer correctement ses finances et qui ne doit pas faire passer en priorité des ambitions politiques ».
« Les Marseillanais veulent conserver une ville où la qualité de vie est une priorité ».
Mais qui est donc ce lanceur d'alerte, qui dresse un portrait apocalyptique de la commune si les projets du maire venaient à se réaliser ? Qui est donc cet amoureux du « respect de l'environnement et de l'architecture » ? Cet adversaire farouche du maire n'est autre que … Yves Michel !
Mais ça c'était hier, ou plutôt avant-hier : voilà ce qu'on pouvait lire sous la plume de notre maire en 2002, alors qu'il était conseiller municipal d'opposition.
Quel était l'objet de la colère d'Yves Michel à l'époque ? La volonté de défigurer Marseillan par la construction de barres d'immeubles, comme l'illustrait sa photo ?
Non, non …. Il s'agissait pour lui de lutter contre la création .... de maisonnettes !!!!
En effet, dans le but de rattraper le déficit de la commune en matière de logement social, le maire de l'époque, Williams Méric, avait contractualisé avec l'office HLM de Sète pour construire des maisonnettes. Ce qui avait fait bouillir Yves Michel, qui prédisait qu'avec les HLM de Sète nous assisterions « à l'arrivée massive d'une population à risques des banlieues des villes voisines […] amenant des problèmes d'insécurité, des surcharges dans les effectifs scolaires ... ».
On vous l'a dit aussi, le maire actuel s'est vu retirer son droit de préemption urbain pour le logement social. Et en faveur de qui le maire s'est-il désisté de ce droit ? En faveur …. des HLM de Sète, qu'il accusait hier d'orchestrer la venue de jeunes de banlieues pour mettre Marseillan à feu et à sang !
Et voilà. A force de raconter n'importe quoi aux Marseillanais, on finit par dire tout et son contraire, blanc le lundi et noir le jeudi. Et une fois aux manettes, de faire l'exact contraire de ce que l'on soutenait dans l'opposition.
Nous aurions ainsi aimé que le maire actuel dépense autant d'énergie pour empêcher l'érection d'immeubles qu'il n'en a usé pour s'opposer à la création de maisonnettes il y a quelques années !!!
Copie de la une du tract d'Yves Michel, avril 2002 :