Budget municipal : c’est de pire en pire …
Lors du dernier Conseil municipal, le maire Yves Michel a décidé une fois de plus, et contrairement à ses promesses de campagne, d’augmenter les taux d’imposition de la commune de 4,5% , et donc les prélèvements sur les contribuables.
Alors qu’au niveau national la tendance est à l’atténuation de la pression fiscale, le maire fait tout l’inverse.
Voilà une mesure qui va à l’encontre du pouvoir d’achat des ménages, tandis que les retraites sont gelées, que tant de familles sont touchées par la crise et que plus de 20% des Marseillanais sont au chômage.
Comment le maire justifie t-il cette hausse d’impôts ?
Par la baisse des aides de l’Etat en direction de la commune !
Il faut savoir (voir notre article du 3 février dernier) que les aides de l’Etat sont indispensables, puisqu’elles représentent pas moins de 25% des recettes budgétaires de la ville.
On entend effectivement partout dans les medias que les baisses des dotations de l’Etat vont entraîner des coupes budgétaires massives, ce qui tend à accréditer le discours du maire.
Sauf que, comme nous vous l’avions expliqué dans notre article, nous avons été épargnés, compte-tenu des graves difficultés de notre commune, contrairement à ce qu’affirme le maire pour se justifier.
Les comptes budgétaires fournis lors du Conseil municipal confirment nos calculs : la baisse des dotations de l’Etat n’est bien que de 15 000 euros par rapport à 2013, soit l'équivalent de 0,1% des recettes de la ville, soit rien qui ne justifie une hausse des impôts !
La vérité est donc ailleurs .... Alors pourquoi le maire est-il contraint d’augmenter les impôts ?
Simple ! Il considère depuis son élection en 2008 que la crise est partout, sauf chez lui ! Et il continue à dépenser l‘argent des contribuables et à emprunter comme si demain il allait gagner au loto !
Des preuves ?
Entre 2013 et 2014, le maire a dépensé pas moins de 900 000 euros supplémentaires rien que pour payer les charges courantes ! Celles-ci s’élevaient déjà à 11 192 000 euros en 2013 ; elles atteignent désormais 12 089 000 euros en 2014 !
Et comme le maire n’a jamais assez d’argent pour payer ses dépenses d’investissement (c'est-à-dire les travaux sur la commune), il continue à emprunter malgré les ventes des campings municipaux : ainsi, le total du remboursement des emprunts (intérêt et capital) est passé par an de 2 000 000 d’euros à 2 223 000 euros en 2014 …
Le maire s’était constitué une cagnotte. Non pas en prévision des multiples dépenses à venir, mais simplement parce qu’il avait augmenté les systématiquement les impôts entre 2008 et 2013, sans trop savoir d’ailleurs ce qu’il allait faire de cet argent. Eh bien cette cagnotte a fondu comme neige au soleil : de 3 millions d’euros en 2011, elle est passée à 1,4 millions en 2012 et cette année … Il ne restait plus que 44 000 euros en caisse au 31 décembre, soit une paille au regard des 15 millions de budget de la ville !
C’est à dire qu’en réalité, les 2,5% d’augmentation d’impôts annuel du premier mandat ont, dans un premier temps, suffit amplement à boucler le budget de Marseillan, au point de dégager des excédents injustifiés.
Mais qu’ensuite les dépenses de la ville ont connu un tel emballement que le maire a non seulement continué à augmenter les impôts de 2,5%, mais a englouti la cagnotte.
D’où la nécessité pour lui de rajouter une couche de pression fiscale supplémentaire.
Le dérapage est bien là, et même si le maire décidait on ne sait pourquoi de changer sa politique catastrophique du jour au lendemain, il faudrait des années à ses successeurs pour éponger ses dépenses et sa dette …. La Grèce n’est pas très loin ….
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