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Marseillan J'en Pince
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15 avril 2014

Conseil municipal du 10 avril : compte rendu (2ème et dernière partie)

Création de contrats d’avenir

Notre camarade maire UMP se veut soutien de la politique de lutte contre le chômage de François Hollande (si, si, voir plus bas) . En conséquence, il a proposé de créer 40 emplois d’avenir en plusieurs phases : « 20 en 2013, 10 en 2014 et 10 en 2015 ». Ce soir, il a présenté au Conseil le dispositif 2014, avec un soutien financier accordé aux associations partenaires ...

Yves Michel : « Il est proposé d’accorder une aide de 320 euros mensuels et par jeune embauché dans les associations suivantes : Crabe Sportif [le foot NDLR], 2 jeunes ; La MJC, 2 jeunes ; Les Dragons [le foot américain NDLR bis] 1 jeune ; Comité des fêtes : 1 jeune ».

Christine Carrié : « Comment contractualisez-vous la contrepartie financière ? Quel suivi aurez-vous auprès de ces jeunes employés par des associations, de manière à vous assurer que leur formation est correcte ? Je ne vais pas critiquer une mesure mise en place par un gouvernement que je défends, mais les contrats d’avenir ne sont pas aussi intéressants pour les jeunes que les contrats d’apprentissage. Nous avons en mairie des personnes compétentes qui pourraient être leurs tuteurs. En outre, il ne faut pas écarter les mesures en faveur de l’emploi des personnes handicapées, que vous pouvez ensuite intégrer en fonction des besoins dans les effectifs municipaux ».

Yves Michel : « C’est en réalité la MLI [Mission Locale d’insertion, Thau Agglo donc NDLR] qui gère ces contrats. C’est donc elle qui va suivre le parcours de chacun des jeunes dans leur association. Pour ce qui est de leur formation, il faudra attendre un peu. En effet, les jeunes recrutés en contrat d’avenir sont en majorité en décrochage scolaire. Dans un premier temps, il convient de regarder si le jeune est à la bonne place, s’il est fait pour ce travail. Si ce n’est pas le cas, cela ne sert à rien de lui proposer une formation adaptée au poste. La loi sur la création des emplois d’avenir ne fixe pas de délai sur le début des formations. Elles interviendront dans un délai de 3 ans, pour laisser le temps au temps.

Les contrats d’apprentissage sont plus qualifiants, mais plus onéreux aussi. J’essaye d’alterner l’un et l’autre depuis le début de mon premier mandat. Pour chaque contrat, je demande l’accord des syndicats des employés de la ville, et je leur demande de me désigner un tuteur volontaire - généralement un chef de service- qui reçoit en échange une prime pour son travail supplémentaire.

Les contrats d’apprentissage sont théoriquement du ressort du privé ; mais lorsque le privé est défaillant, il faut bien que le secteur public prenne le relai !

Pour ce qui est des adultes handicapés, nous avons procédé à des recrutements pour nous conformer à la loi, ce qui n’était pas le cas avant 2008 ».

Johann Grosso : « Puisque ce sont les associations qui recrutent, et que ces associations accueillent aussi des adhérents d’autres villes, quelles garanties avons-nous que les jeunes embauchés soient des Marseillanais ? »

Yves Michel : « Comme ces contrats sont sous la responsabilité de la MLI, et que la MLI n’a pas une logique de commune mais de bassin d’emploi, donc d’agglo, réglementairement aucune. Cependant nous sommes partie prenante de la MLI et nous appuyons systématiquement, avec succès, les candidatures marseillanaises aux postes éligibles à Marseillan. Il arrive parfois que nous n’ayons pas de candidat Marseillanais. Le cas s’est produit une fois, sur un poste réservé aux adultes handicapés, où nous avons recruté une personne extérieure à la ville ».

Insaisissable Yves Michel … Un jour il nous sert un discours du genre « Le public c’est pourri, vive le privé » pour justifier la vente du camping de Pisse-Saumes, le PPP sur l’éclairage public ou sa tentative (avortée) en 2008 de supprimer le Mamobile pour avantager les centres médicaux libéraux. En 2008, on l’avait aussi retrouvé à fond derrière Sarkozy, prêt à Investir plus de 4 millions sur les deniers publics pour satisfaire au plan de relance de l’économie de l’ancien président de la République.

Le lendemain, il prend l’exact contrepied pour expliquer que le privé est défaillant et qu’il faut prendre le relai par une politique interventionniste. Et on le retrouve à fond derrière Hollande, prêt à se positionner comme la deuxième ville régionale, comme il aime à le rappeler (juste avant Montpellier, mais devant Nîmes, Mende, Perpignan et Carcassonne) en volume de recrutement d’emplois d’avenir.

Va comprendre, Charles … Les uns diront qu’il prend le meilleur de chaque politique pour le bonheur de Marseillan. Les autres diront qu’il adapte son discours selon le sens du vent, au gré des élections nationales, et qu’en satisfaisant l’électorat de droite comme l’électorat de gauche, il s’assure ainsi un matelas confortable d’électeurs pour les prochaines municipales.. Mais ces autres sont certainement des mauvaises langues …

 

Le DOB

Le DOB, ou Débat d’Orientation Budgétaire, a lieu juste avant le vote du budget. Dans son DOB, le maire à l’obligation de présenter devant le Conseil ses grandes orientations chiffrées pour l’année 2014, en matière de recettes et de dépenses, à la lumière du contexte économique national ou international.

Ce débat ne donne pas lieu à un vote.

Pour Yves Michel, tout va très bien Madame la marquise. Y’a bien quelques chiffres un peu haut, mais bon, c’est normal, du genre :on a 42 de fièvre, mais après une bonne nuit de repos ça ira mieux !

Yves Michel : « L’épargne de la ville est en bonne évolution à 1,789 millions … Malgré une augmentation de 4,8% des dépenses cette année, les taux d’imposition sont toujours très bas, en particulier celui de la taxe sur le foncier bâti, où nous sommes 23ème sur 29 parmi les communes de plus de 5 000 habitants de l’Hérault. Les charges de personnel augmenteront de 3,3%, hors emplois d’avenir [Autant qu’il dise « Si on enlève tout ce que nous avons augmenté, il ne reste que ce qui baisse » NDLR]. Les dépenses de personnel sont à prendre avec beaucoup de recul et de hauteur [Nous sommes dans les plus mauvais élèves du département]. A La Grande Motte, à Palavas ou à Balaruc, on dépense plus ». Oui, effectivement à Balaruc on dépense plus, car les thermes sont municipaux et les employés sont fonctionnaires. Sauf qu’à Balaruc, ces fonctionnaires sont payés grâce aux recettes d’exploitation des thermes. Et sauf erreur il n’y a pas de thermes à Marseillan …

Côté investissement, Yves Michel continue de plus belle en proposant pour 2014 « le deuxième plus haut niveau d’investissement depuis son élection en 2008 » qu’il justifie car selon lui « quand on investit on entretient son patrimoine ou on l’accroît ». Comment va t-il payer l’addition ? « Nous n’augmenterons pas les impôts, nous allons simplement baisser notre autofinancement » C’est à dire puiser dans la tirelire. Sera-ce suffisant ? « Nous avons besoin d’emprunter 1,235 millions » ajoute t-il. Ce qui accroîtra la dette globale de 18,9 millions d’euros fin 2013.

D’autant plus que la commune accusera une baisse notable de ses recettes « Malgré l’augmentation de la population, les aides de l’Etat stagnent alors qu’elles devraient progresser » … Les droits de mutation [les taxes perçues sur la vente des biens immobiliers] sur Marseillan sont en baisse de 20%, il faut payer également le PPP ; les bases fiscales seront revalorisées d’un point de moins en 2014 et enfin pour la première fois Marseillan est touchée par des pénalités liées au non respect de la loi SRU « et ces pénalités vont augmenter fortement dans le futur ».

Christine Carrié : « Ces dépenses supplémentaires sont préoccupantes. Si je calcule bien, vous me contredirez sinon, les dépenses de personnel vont augmenter de 4,7%, les dépenses liées au PPP vont être de 286 000 euros, nous sommes impactés par une amende pour ne pas avoir réalisé suffisamment de logements sociaux, alors que 65% de la population Marseillanaise est éligible à ce type d’hébergement ; il faudra d’ailleurs se pencher sur cette question dans le futur. Ce qui nous fait un total cumulé de 770 000 euros de dépenses en plus.

Côté recettes, nous avons, avec les baisses des droits de mutation, des aides de l’Etat et de la revalorisation des bases, 348 000 euros de recettes en moins.

770 000 + 348 000 = 1 118 000 d’euros qu’il vous faudra trouver pour boucler votre budget 2014.

Vous avez indiqué tout à l’heure qu’il fallait nous comparer avec les villes touristiques, pour avoir une juste appréciation. Regardons la dette : elle est chez nous bien supérieure à celle de Palavas, de la Grande Motte et de Balaruc, puisque nous en sommes à 2731 euros par habitant, contre 881 euros par habitant en moyenne nationale. Nous vous demandons d’être très attentif à cela ».

Yves Michel : « Vous avez raison : les amendes pour non respect des quotas de logements sociaux doivent nous interpeller, et pas seulement parce que de l’argent est en jeu. Il faut voir quelles solutions peuvent être mises en place pour répondre aux attentes des administrés. Sur les charges de personnel, l’augmentation à 4,7% sera limitée dans le temps, pour la durée des contrats d’avenir, car nous avons la volonté de participer à cette cause nationale qu’est la réduction du chômage. Il ne faut pas oublier que ces emplois sont subventionnés à 75% par l’Etat, et ces subventions viendront en déduction des dépenses de la ville. Notre stock de dette est important car nous avons dû investir massivement pour remettre à niveau nos équipements touristiques délaissés pendant de nombreuses années. Peut-être que La Grande Motte, Balaruc et Palavas devront demain faire de même si leur niveau d’investissement est trop faible actuellement ».

 

 

Notre point de vue

 

Dépenser juste, oui ! Dépenser trop, non !

 

Quelle pédagogie de la part de notre maire ! Bienvenue à Marseillan Tout Simplement ! Tout peut s’expliquer par de merveilleuses lois économiques issues du chapeau, la meilleure étant celle-ci : « une ville totalement encroumée et aux dépenses élevées est une ville dynamique et moderne. Une ville aux taux d’imposition et au taux d’endettement plus faible que Marseillan est condamnée à moyen terme à sombrer dans la décadence ».

Là où Yves a raison, c’est qu’il faut investir chaque année pour entretenir son patrimoine. Si vous êtes propriétaire, vous faites chaque année des travaux de peinture, vous achetez des outils de jardinage etc.

Qu’une ville s’endette pour créer des équipements lourds, c’est normal aussi. Les villes capables de construire une école sans faire appel à l’emprunt se comptent sur les doigts d’une main en France.

Mais il faut de la mesure en tout. Il ne vous viendrait jamais à l’idée, sauf si vous êtes milliardaire, d’acheter une Ferrari rien que pour faire vos courses le samedi.

C’est tout le problème de Yves : il ne sait pas se limiter en tant que maire : depuis le début de son premier mandat, il a décidé de faire rouler Marseillan en Ferrari, pour chercher à en mettre plein la vue. « Rénover Marseillan plage ? Pas de problème ! Combien coûte normalement une avenue ? 1 million ? C’est pas assez ! Faites-moi une avenue pour 3 millions ! ». « Il ya des soucis de sécurité à Marseillan. Mettez 27 caméras, et même si ça n’a aucune efficacité sur les cambriolages, c’est pas grave, on dira quand même que Marseillan est la ville la plus vidéo surveillée de France ! »

Voilà à quoi ressemble la gestion de Yves Michel.

 

Marseillan : impôts X 2, dette X 3

Voyons donc l’envers du décor : la facture de ces réalisations présentes et à venir. Car ces dépenses, le maire les fait payer au comptant et à crédit par les Marseillanais.

Au comptant, par une hausse continue de la pression fiscale, de 5% par an en moyenne, qui enlève chaque année un peu plus de pouvoir d’achat aux Marseillanais : alors que les villes de même taille prélèvent 437 euros d’impôts locaux par an en moyenne par habitant, à Marseillan nous en sommes à 806 euros par habitant à Marseillan, soit près du double !!! et ceci par personne sans tenir compte du foyer fiscal et de l’âge des habitants !

 

Un Marseillanais gagne en moyenne 1735 brut par mois (INSEE). Ainsi, une famille Marseillanaise de 4 personnes, si elle a la chance d’être propriétaire et si elle a la chance cumulée que les deux adultes du couple travaillent, donne plus d’un mois et demi de salaire contrainte et forcée pour payer ces dépenses ! C’est insupportable ! Et l’on sait que la réalité est bien en dessous de nos calculs, avec un taux de chômage de 17% à Marseillan ….

 

A crédit : venons en maintenant à la dette : elle se monte, comme l’a rappelé Christine, à 2371 euros par habitant, contre 881 euros par habitant en moyenne en France. Le triple !!!

Pourquoi ? Parce que les augmentations d’ impôts ne sont pas suffisantes pour payer ces dépenses appréciées, nous l’avons dit, mais beaucoup trop luxueuses eu égard à la taille de notre ville. Alors Yves Michel recourt systématiquement à l’emprunt pour boucler son budget.

Yves Michel vit à crédit mais roule en Ferrari … Et n’a pas 80 centimes en poche pour se payer une baguette de pain : pour la deuxième année consécutive ses fonds de roulement (les sommes immédiatement disponibles) sont négatifs : -2,1 millions  en 2012, -1,1 millions en 2013. C’était indiqué dans son DOB. Même pour une baguette de pain, il doit quémander son banquier !

 

Marseillan, gestion du budget : 0/20

Une association qu’on ne peut soupçonner de rouler pour nous l’a d’ailleurs classé maire le plus dépensier de France en lui donnant la note de 0/20 pour sa gestion depuis 2008 !

 

La crise est partout, à tous les niveaux de l’économie. Les gouvernements et les collectivités locales prennent des mesures drastiques de réduction des dépenses publiques. Une seule fait exactement l’inverse, c’est Marseillan !!! Peut-on avoir raison seul contre tous ?

Non !

Christine l’a aussi montré : Yves Michel, pour boucler son budget 2014, devra trouver 1,1 millions d’euros de recettes supplémentaires.

Or il maintient sa politique de dépenses à un niveau anormalement haut, tant en fonctionnement qu’en investissement alors qu’il n’a plus les moyens de payer les factures.

Comment compte t-il s’en sortir ?

« Par la baisse de l’autofinancement » répond-il dans son DOB. Qu’est-ce que ça veut dire ? ça veut dire tout simplement qu’il empruntera davantage ! Toujours sa recette habituelle de fuite en avant !

Acheter une Ferrari, c’est une chose, savoir la conduire en est une autre. Et lorsque la machine s’emballe, elle risque de finir dans le mur. Et prendre un mur à 300 km/h, même au volant d’une Ferrari, ça fait très mal …

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Commentaires
E
À la police, on en prend souvent pour 20 ans, c'est un crédit sur mesure adapté !
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A
Il reste plus que 20 ans de crédit à payer sur le Kangoo de la PM !
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R
en parlant de voiture la mairie vient de changer le kangoo de la police municipale contre un scénic flambant neuf c'est combien le crédit cette fois 30 40 ans ???
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N
à touriste<br /> <br /> Putingue, j'y avais pas pensé, il faut que j'y réféchisse :<br /> <br /> soit je vais à Sète !<br /> <br /> soit je vais à Saint-Thibéry !
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T
Je savais que les conseillers municipaux de la majorité au maire étaient dociles. . Aprés ce dernier conseil municipal, on sait qu'ils sont muets ,sourds et aveugles .À quoi ça sert d'être conseiller ? Heureusement que les pissotières toute proches prouvent de temps en temps qu'ils ne sont pas morts .
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